-Brouille au sommet de l’Etat :
L’appareil gouvernemental de Boni Yayi bientôt grippé
7 novembre
2007In la presse du Jour
L’équipe autour du Dr Boni Yayi n’est
pas au mieux de sa forme. Le réaménagement technique survenu la semaine
dernière est une parfaite illustration de ce que le gouvernement du changement
traverse en ce moment un malaise qui risque d’affecter la machine Boni Yayi. Au
sommet de l’Etat béninois, il y a un malaise. Cela, depuis peu, est devenu un
secret de polichinelle, même si, de façon très habile, le n°1 du changement se
refuse de porter l’affaire sur la plate publique. Tout observateur attentif de
la chose politique sait désormais qu’il y a brouille au sein de l’appareil
exécutif du changement. Après donc 18 mois d’exercice du pouvoir d’Etat,
l’équipe du Dr Boni Yayi qu’on croyait immunisé contre toutes influences
extérieures ne semble plus résister aux aléas politiques de la gestion du pouvoir
d’Etat. Ainsi, au fil des mois, l’on a pu se rendre compte de ce que le
gouvernement du changement mène des mains de maître par le Dr Boni Yayi a perdu
du terrain. La cohésion du départ s’est petit à petit effritée pour laisser
place aux croc-en jambes, à la guerre des clans et au lynchage entre collègues
comme c’est le cas actuellement au sein de l’équipe gouvernementale. Et comme
on pouvait s’y attendre, la conséquence logique de ces différents constats est
le manque de solidarité qui caractérise l’actuelle équipe autour du Dr Boni
Yayi.
Eviter le
naufrage
Depuis quelques mois donc, certains
membres du gouvernement se supportent difficilement au sein de l’appareil
d’Etat. Le dernier réaménagement technique qui confirme d’ailleurs le malaise
n’a cependant pas réglé le problème. Bien au contraire, il est survenu comme
pour creuser l’abcès. La preuve c’est que désormais le n°2 de l’équipe vient
encore de perdre quelques volets de ses attributions. Cette situation qui crée
un flou total amène, entre autres, à s’interroger sur le contenu actuel du
portefeuille du ministre d’Etat Pascal Irené Koupaki. Lui qui, de tout temps, a
constitué la pièce maîtresse de l’appareil gouvernemental, se voit aujourd’hui
presque dépourvu des attributs qui font de lui un super ministre, véritable
moteur de l’équipe du changement. Aujourd’hui amputé de certaines prérogatives
de départ, il y a lieu de s’inquiéter sur la contribution qui sera désormais
celle du ministre Koupaki. Lui qu’on a vu à l’œuvre au début du changement à travers
plusieurs réformes qui n’ont pas manqué de séduire plus d’un, pourra-t-il
continuer dans la même lancée. Rien n’est moins sûr avec la position qu’il
occupe actuellement au sein de l’appareil de l’Etat. Il faudra donc craindre
dorénavant un revirement désastreux de la situation économique du pays. Car
bien que compétent et talentueux, le ministre Pascal Irené Koupaki aura de la
peine à donner le meilleur de lui-même, surtout que dans un passé récent il a
été désavoué par le chef de l’Etat dans le dossier de la privatisation de
l’outil industriel de
Euloge Badou
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