Célébration de dons émergents
La mauvaise solution
jeudi 12 juin 2008
Arimi CHOUBADE
Il y a belle lurette que les péremptions de la
propagande n’intéressent plus grand monde. Néanmoins, il y a certaines qui
provoquent un traumatisme redoutable sur le mental des économiquement miséreux.
Comme l’annonce presque en triomphe de dons tous azimuts de vivres par des pays
supposés amis. Progressivement, mais sûrement, le pays glisse vers une nouvelle
hérésie tendant à faire de la distribution du riz libyen un problème national.
Une contestation en vrille de gens qui revendiquent le droit d’être pauvre et
donc en droit de bénéficier des fruits de la mendicité diplomatique.
On peut légitimement s’interroger sur la générosité
de nos « amis ». Je n’ose pas croire que c’est le régime du
changement qui le premier a fait le geste de la paume ouverte en direction du
colonel bédouin. On remarque cependant que les célébrations de dons (spécialité
des oisifs de
Pourtant, Yayi Boni, lui-même, se définit comme
« un chercheur en économie, cadre supérieur de
Il est certainement convaincu de l’inefficacité
de ces quelques tonnes de grains ramenés des périples présidentiels. Les
statistiques n’éclairent pas suffisamment sur le gain lorsqu’on a fini de
mettre dans la balance les frais occasionnés par les voyages du chef de l’Etat,
le transport, le conditionnement et la logistique de la distribution des sacs
de riz et de maïs d’une part et d’autre part le don en lui-même. Car à ce jeu
de main tendue, il ne reste à la paysannerie que de se saigner davantage à
fournir des aspirants dockers aux opérations de déchargement de navires en
provenance de Tripoli ou de Koweït City.
Un peu de bon sens dans l’analyse de la crise
alimentaire à travers ses manifestations au Bénin permettrait de faire
constater que tout apport extérieur même en libéralité désintéressée devrait
être prohibé. Le riz étranger ne fait que conforter l’extraversion de la
consommation locale. Or, les difficultés actuelles découlent justement du
renchérissement du coût des produits venus d’ailleurs. Et la tendance sur le
marché international confirme un maintien des prix à un haut niveau pour de
nombreuses années encore. Du fait du refus de certains gros producteurs à
continuer à exporter des vivres pour des raisons de sauvegarde de la
souveraineté alimentaire interne. Les tendeurs de mains éternels en viendraient
un jour à manquer d’obole malgré toute la bonne volonté des donneurs
potentiels.
Voici venu le moment de se rabattre sur la
solution interne : les vallées de l’Ouémé et du Niger par exemple !
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1364 autres membres