CHANGEMENT :
Quelle était la mission ?
lundi 17 mars 2008
Arimi CHOUBADE
Rédigé le 18 mars 2008
Différence entre Issa Salifou et Yayi Boni ?
L’un est créateur d’entreprise, l’autre les casse une à une. Un raccourci qui
sied parfaitement à la nouvelle tension autour du Padme considéré comme l’un
des ancêtres des micros finances en Afrique. Que resterait-il d’ailleurs de
l’émergence sans les incidents, les polémiques et les grosses gourdes ?
Rien ne se crée, tout se détruit : le coton, les Gsm, les micros finances,
l’Assemblée nationale, l’école, la santé, la douane, la coprospérité avec le
Nigeria, l’énergie. A tel enseigne qu’on est en droit de demander à Patrice
Talon, Candide Azannaï, Sacca Lafia – les premiers soutiens du changement – les
termes réels de la mission de départ. La déconstruction ou la
reconstruction ?
En 2006, ce fut la déferlante vert- blanc
auréolée de cauris. Deux ans après, c’est la vague des marcheurs, des prières
et des appels pathétiques pour sauver le régime. Recours aux exorcistes de tout
acabit qui semble confirmer la thèse de l’offense originelle. Bien que certains
appelés en rajoutent à l’hérésie à travers des scènes blasphématoires d’un
autre âge. Drôle de manière de recourir à l’intercession du très haut en le
comparant à celui pour qui on sollicite la bénédiction.
Les prieurs et autres prêcheurs semblent
cependant reléguer au second plan l’un des fondamentaux de la miséricorde, le
repentir. Personne n’ose évoquer le péché de départ. Pour ne pas provoquer
l’ire du chef. René Azocli et compagnie l’ont appris à leurs dépens, eux qui
ont osé émettre des objections par rapport à l’une des distractions favorites
de l’émergence made in Tchaourou : l’octroi de micro-finance. La crainte
de Dieu contre celle de dieu-Yayi. Le choix est vite fait si l’on veut
bénéficier de la rente et des strapontins.
Tous les théologiens honnêtes admettent que la
miséricorde du très haut ne vas pas sans celle d’ici bas. Ces milliers de
jeunes réduits à l’oisiveté dès le lendemain de la prestation de serment avec
le retour à la douane nationale de la gestion de l’escorte de véhicules
d’occasion ; leurs homologues de l’hôtel Croix du sud cédé dans des
conditions obscures ; les nombreux déflatés des entreprises disparues sous
les coups de boutoir du harcèlement fiscal érigé en arme politique. La maison
Bénin attend toujours les dessous des objectifs de départ de ceux qui sont
allés dénicher le docteur-président.
Il ne suffit pas aujourd’hui que la rue prie et
marche pour faire reverdir les champs de coton et donner du travail aux jeunes.
Quoi qu’il ait conclu comme marché de départ, le compteur a besoin d’être mis à
l’arrêt. On ne peut continuer de demander la félicité sur le Bénin et ses
dirigeants pendant que ces derniers poursuivent la logique du pourrissement. La
ruse de palais ne fonctionne pas à tous les coups. Passe pour des accords de
gouvernement et de législature non honorés ! Pour des paroles du chef non
tenues ou pour des amitiés trahies. Mais pour un peuple en colère ?
Les Béninois n’ont jamais espéré acheter la tonne
de ciment à 120 mille f Cfa sous le changement ou le kg de maïs à
Le marché de dupes sur le dos de la pauvreté et
de l’analphabétisme ?
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