"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Les "ouvreurs " de l'émergence

Yayi et la Rb ...

lundi 12 mai 2008

Arimi CHOUBADE

Rédigé le 12 mai 2008

 

Ou plutôt Yayi et Wologuèdè. Les émergents en était presque arrivés à faire triompher une nouvelle fois l’arme de l’amnésie collective avec leur histoire d’ « ouverture ». Sachant bien que leur patron n’a rien à ouvrir. Des accords de gouvernement existe bel et bien depuis avril 2006 et ne demande qu’à être enfin mis en application. Juste une normalisation. Pas ouverture. Un rachat dont la vertu principale est de débarrasser le champion du changement de ses oripeaux calqués sur la ruse et l’humiliation du partenaire.

La marina dispose de toutes les cartes d’une aseptisation des mœurs politiques dans le pays. Le mandat cours 5 ans. Le document cosigné par le docteur-candidat et les concepteurs de l’alliance Wologuèdè entre les deux tours de la présidentielle de 2006 est tout sauf le fruit de l’imagination. Revenir à la case départ. Maintenant qu’il a perdu son pari de liquidation de la « vieille » classe politique. Il ne dépend donc ni de la Rb, ni du Psd ou du Madep qu’un gouvernement de normalisation voit le jour, avec peut-être deux ans de décalage.

On a même pas besoin de s’enliser à nouveau dans d’oisives négociations. À moins que les élans de débauchage ne continuent de hanter les couloirs de la Marina. Les « ouvreurs » feraient mieux de convaincre leur champion de revenir sur le gouvernement qu’il aurait dû former en avril 2006. Les Cv de ministrables, les profils de poste et les organigrammes des départements ministériels concernés se reposent encore dans un tiroir à la présidence de la République. Leur dépoussiérage ne durerait pas 15 minutes. Le temps de nettoyer la farine dans laquelle ils ont été roulés sous l’effet conjugué du populisme et de la drogue des 75%.

A l’analyse, les conjectures de négociateurs et autres chroniqueurs de médias sur la notion d’ouverture manquent de réalisme lorsqu’elles se focalisent autour des éventuels appelés. Léhady ou Amoussou ou Idji ne peuvent aller s’installer dans un bureau de ministre si le chef de l’Etat ne consent pas à prendre des décrets en ce sens. Eux n’ont pas oublié, qu’il y a deux ans, c’est à la rue qu’on a fait dire qu’ils sont indignes de figurer au sein du gouvernement. Humiliation supplémentaire pour la Rb, le remplacement supposé de Abraham Zinzindohoué. Yayi Boni ne s’est pas embarrassé de scrupule pour ignorer royalement les noms de ministrables officiellement envoyés par le parti. En lieu et place, il a préféré rouvrir la blessure de la candidature rebelle de Galiou alors que ce dernier s’était engagé dans une logique de retour au bercail après son positionnement sur la liste Rb aux législatives 2007 et qu’on commençait par le voir en duo avec Léhady sur le terrain.

Qui pourrait garantir à un Georges Bada, à un Epiphane Quenum ou même à Léhady de ne pas se voir débarquer du gouvernement au bout de quelques mois ? Que deviendraient-ils alors ? L’évocation du nom de Makpénon dans le contexte actuel provoque chez moi quelques grimaces. Lui qui était voué à la guillotine, il y a quelques semaines, par toute la famille politique présidentielle pour vol de cartes d’électeur serait subitement devenu assez clean pour siéger auprès du très « probe » docteur-président. Pendant que l’argentier national, son futur collègue, continue de le soupçonner de surfacturations, de détournement et de manipulation des fonds de la Cena.

Et puis le G13 n’aurait jamais vu le jour si les fameux accords avaient été respectés du fait des accointances entre leur quasi-totalité et la candidature de Amoussou en 2006.

Rappelez-le au docteur-président, messieurs les « ouvreurs » !



12/05/2008
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