Classement mondial de la liberté de presse :
Yayi Boni fait chuter le Bénin !
17 oct. 2007
Reporter Sans Frontières
(RSF) a rendu depuis hier le classement mondial par pays de la liberté de la
presse et comme on pouvait s’y attendre, le Bénin autrefois premier de la
classe en Afrique et 21ème mondial, se pointe aujourd’hui à une pitoyable place
de 53ème mondial derrière le Mali (52ème), la Mauritanie (50ème) et…
le Togo (49ème). Ceci est bien l’œuvre du Tout-puissant Président Yayi Boni qui
n’hésite pas à réprimer ou à emprisonner des journalistes ou encore à acheter
les médias béninois.
Depuis son arrivée au pouvoir, le Bénin a perdu ses lettres de noblesse en
matière de liberté de la presse sur le plan international. Yayi Boni fait tout
ce qu’il veut des médias béninois (privés ou publics) qui sont totalement à son
service. Comment comprendre que des médias privés puissent accepter de diffuser
des audiences d’un Chef d’Etat ? Il n’est plus un secret pour personne que Yayi
Boni s’est servi des frais des contribuables béninois pour s’acheter des
plateaux de télévision privées ou des pages de quotidiens dans le but d’asseoir
sa propagande politique. On se rappelle que dès sa prise de fonction, il
voulait déjà tout contrôler. L’emprisonnement d’un journaliste ayant révélé aux
Béninois la maladie d’un de ses fils, en a donné le ton. S’en suivront ensuite,
les menaces quotidiens auxquels les journalistes et responsables d’organes de presse
sont l’objet, des opposants interdits d’antenne et de tribune des médias
publiques, des suppressions d’émissions radiophoniques interactives jugées
dérangeantes pour le gouvernement, des nominations arbitraires à l’office de
radiodiffusion et télévision de Bénin (ORTB) ainsi qu’au journal
pro-gouvernemental «La
Nation», bref, Yayi Boni a ramené le pays presque 20 ans
en arrière en faisant de la presse tout ce qu’on avait fini par oublier au
Bénin depuis les années 90. Aujourd’hui, la sanction est présente, le Bénin
qui, de 2002 (1ère édition) à 2006 était le premier pays d’Afrique en matière
de liberté de la presse est aujourd’hui neuvième sur le plan continental. En
2002, Reporter Sans Frontières écrivait tout à son honneur : «Des Etats
comme le Costa Rica ou le Bénin sont là pour nous rappeler que l’émergence
d’une presse libre ne dépend pas seulement de la situation économique d’un
pays». L’économie semble être devenue la «priorité» du gouvernement de
Yayi Boni avec comme principale conséquence le musèlement des médias. Presque
dégoûté par le classement mondial 2007 (VOIR Classement RSF)
du Bénin, Reporter Sans Frontières écrit cette fois-ci : «En raison des
violations sérieuses de la liberté de la presse, des pays qui,
traditionnellement, figuraient en bonne position ont sensiblement reculé. C’est
le cas du Bénin (53e) et du Mali (52e). Pour la première fois depuis plusieurs
années, des journalistes ont été emprisonnés dans ces deux Etats africains
après avoir été reconnus coupables de "diffamation" ou
"d’offense au chef de l’Etat"». Yayi Boni et ses sbires
devraient maintenant se ressaisir et arrêter d’assombrir l’image de notre pays.
Le Bénin est un pays démocratique qui n’a vraiment pas besoin de la mauvaise
publicité qu’ils ne cessent de lui faire.
regardsurlebenin@gmail.com -
http://www.regard-benin.blogspot.com