"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Communiqué et émergence

Le tract Fcbe

lundi 19 mai 2008

Arimi CHOUBADE

Rédigé le 19 mai 2008

 

Il parait que le docteur-président-plus-que-Dieu ferait l’objet de dénigrement. Un communiqué dans le pur style du changement qui allie rumeurs, proclamations, péroraisons et spéculations. Communiqué Fcbe. Un détergent destiné à laver l’honneur du chef prétendument dénigré par une campagne insidieuse aussi bien dans les contrées du Bénin profond qu’à l’étranger. Les auteurs ? Anonyme tout comme le signataire du tract. Il ne s’est trouvé aucun courageux à la Fcbe pour apposer sa griffure au bas du texte. Une vague coordination nationale, sans visage.

De la destruction de l’image du grand patron. La guéguerre entre faux et vrais sages de Cadjèhoun ? Les piques de Soglo sur le passage d’un certain Yayi Boni à la Rb et de la poussette dans le dos lors de son ascension à la tête de la rampe Boad dans Jeune Afrique L’Intelligent ? Les échanges entre des représentants du G4 avec des diplomates en poste à Cotonou ? Curieuse cette rengaine de l’apatride arpentant des chancelleries, caricature au vitriole du chef de l’Etat en main, qui ressort chaque fois que Me Adrien Houngbédji sort du territoire national.

Yayi Boni n’a eu besoin de personne pour se faire une image au pays profond. Tous les traumatiques du pays peuvent témoigner de l’impact des menaces de sevrage de pistes rurales, d’hôpitaux, de puits, de centres de loisirs en cas de vote défavorable à la Fcbe. La fameuse coordination aurait pu mettre en garde les initiateurs de ces descentes présidentielles à Adjohoun, à Glazoué, à Tanguiéta, à Savè, à travers une pré campagne sauvage. Les gens en viennent forcément à se poser des questions sur la sincérité des proclamations à propos de l’amour pour la patrie, de l’attachement à la paix et de la foi en Dieu, d’un régime qui n’hésite pas à montrer les crocs contre de pauvres citoyens chaque fois que ses intérêts partisans sont mal engagés.

On ne dénombre plus les Béninois traînant encore les séquelles de l’obsessionnelle verdure de cauris qui devrait envahir tout le pays au lendemain du 20 avril. Les violences à Glazoué ne sortent pas de l’imagination de détracteurs haineux. L’utilisation abusive des moyens de l’Etat, l’incorporation massive des cadres de l’administration publique sur les listes de la Fcbe-Etat, le déversement de numéraires sur des électeurs livrés à la vie chère, la passivité des forces de l’ordre face aux atteintes physiques sur des adversaires politiques. Ce sont des citoyens qui ont vécu les affres sur le terrain.

Cette tactique du pyromane qui crie au feu commence par devenir un des piliers de la méthode des émergents. Ils savent que leur champion demeure imbattable au jeu de la traversée du territoire de long en large et du nord au sud. Sa monture volante est connue de tous. Précédée à chaque fois d’impressionnants cortèges de courtisans avec une prime à la cooptation des « fils » du terroir à visiter au sein des délégations. Dans un ethnicisme calculé. Comment ce président omniprésent partout et en tout temps sur le terrain pourrait se faire distancer par des détracteurs itinérants comme le mentionne le tract de la coordination Fcbe ? A preuve, tous ses adversaires réunis n’ont pu proposer de liste de candidature dans toutes les 77 communes. Laissant le camp présidentiel faire son monologue dans près d’une quinzaine.

De l’autodestruction permanente. Le ver et le fruit ne font qu’un.

 



19/05/2008
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