Confidences du chef de l’Etat au président de l’Assemblée
Actualité
Le Béninois libéré 1 juillet 2008
C’est
définitivement gâté pour Nago !!!
(Il lui annonce son départ du perchoir)
Marc Antoine
La fin de semaine dernière a été plutôt cruelle pour le président
de l’Assemblée à qui les députés refusent l’appellation de chef du législatif,
et qui vient vendredi dernier de perdre très officiellement le soutien le plus
important qu’il avait dans son jeu. En effet Vendredi dernier le président de la République a fait la
confidence à son homme à l’Assemblée nationale qu’il ne comptait désormais plus
sur lui pour contenir l’adversité et le courroux des membres de l’institution
législative. Une déclaration qui n’est rien d’autre qu’un abandon de partenaire
en pleine bataille. Une solution extrême mais qui peut être interprété comme un
repli stratégique face à l’adversité de ces dernières semaines. On pourrait par
ailleurs l’inscrire dans le cadre d’un repositionnement des intérêts dans
l’arène politique. Mathurin nago ayant incarné jusqu’ici une certaine forme de
gouvernance mal vécue et décriée par toutes la classe politique, il paraissait
urgent pour le chef de l’Etat de faire un choix face à une situation on ne peu
plus alambiquée. Calmer les esprits énervés en leur livrant quelques chose de
consistant, en l’occurrence un mouton de sacrifice. Malheureusement la personne
idéalement placée pour servir de fusible est le président de l’Assemblée. Dès
lors sa destinée est toute tracée, se laisser faire et ne pas tenter de faire
le résistant afin que peut être ne revienne à la maison la quiétude tant
attendue pour mieux gérer le Bénin. Or en voulant éventuellement éviter ce
limogeage annoncé et maintenant voulu par le premier magistrat, le président de
l’Assemblée n’arriverait qu’à faire deux (02) choses. Se faire proprement
détester et rendre encore plus impopulaire son chef. Dans un tel contexte on
comprend que le président ne veuille plus d’un tel soutien, devenu encombrant.
Dès lors on départ, selon toutes vraisemblances, adoucira le courroux des
députés, et apaisera toute la classe politique. Du coup la réalité qui a mainte
fois été projetée, envisagée et même planifiée de le voir gicler de du perchoir
de l’Assemblée va se réaliser. Le fait que Boni Yayi lui ait retiré son soutien
à Nago montre à que le président n’a pas vraiment le choix et la confiance en
Nago a pris un coup. Non pas parce que qu’il n’est plus fiable mais parce qu’il
n’aurait pas la poigne nécessaire pour discipliner l’Assemblée qui devient de jour
en jour rebelle. Une situation qui aurait été de toutes les façons
incontrôlable au regard des nombreux mécontentements suscités par le chef de
l’Etat lui-même et qui rendent l’hémicycle aussi instable qu’une préparation de
nitroglycérine. Après réflexion on comprend que mathurin nago en plus de
n’avoir pas pu donner réellement le change à Boni Yayi est victime du
mécontentement qu’il a suscité dans les deux bords. D’abord chez ses collègues
députés qui le voyaient trop à la solde de Boni Yayi et ensuite chez sa propre
famille politique qui a en vain espéré le voir être un gladiateur politique
pour l’opposition. Finalement entre le marteau et l’enclume il finira écrasé et
sans gloire.