"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Le lundi 17 mars dernier, la ministre de la micro finance et de l’emploi des jeunes et des femmes, Mme Sakinatou Abdou Alfa Orou-Sidi a ordonné une passation de service au Padme pour obliger le Directeur général, René Azocli à passer service. La manière interpelle.

Après son limogeage de la tête du Padme, M. Azocli présenté hier comme une exception heureuse dans la conduite de la micro finance dans la sous-région, a été  contrait de passer service, sous haute compagnie policière.

Cette méthode choisie par la ministre de la micro finance est la réponse à l’attitude adoptée par M. Azocli.

En effet, celui-ci par presse interposée, tentait de justifier sa gestion et le mobile qui aurait occasionné sa destitution. Cet acte a irrité la ministre Sakinatou Orou Sidi. Elle a donc choisi la méthode musclée pour déloger M. Azocli. Or l’éviction de ce dernier a suscité des réactions du personnel de l’institution et de son conseil d’Administration.

Si tant est que le Padme est une association régie par la loi de 1901, il reste que l’Etat n’a rien a voir dans sa gestion.

Si tant est que le Padme est une association relevant de la loi de 1901, il reste que l’Etat n’a rien a voir dans sa gestion. Alors le triste effort de la ministre Sakinatou Abdou Alfa Orou Sidi s’avère inutile et même si le Padme était une institution sous le contrôle de l’Etat, il ne relève nullement des prérogatives du ministre dans ce cas d’imposer sous la pression des forces de l’ordre la passation de service de son Directeur Général, M. René Azocli. C’est dire donc que de telles actions enfreignent à la bonne gouvernance du Dr Yayi Boni. Rappelons-nous également qu’il y a environ deux semaines, ce même René Azocli a été promu comme meilleur dans son domaine à travers toute la sous-région et si pour quelque raison impertinente il doit être traité de la sorte, il urge d’interroger le gouvernement. Le Président de la République, Dr Boni Yayi et tout son staff sont donc vivement interpellés pour que de larges éclaircissements soient donnés à toute la population béninoise et particulièrement à tout le personnel du Padme au risque d’entacher la bonne gouvernance et  l’émergence tant prônée par le Dr Boni Yayi.

Ce comportement impopulaire n’est pas isolé. Il vient allonger la liste d’autres actes qui desservent Yayi sur le terrain. C’est le cas répétitif des coupures de courant lorsqu’une émission critique de Da Houawé ou autres passent sur les ondes. Ce sont des actes prémédités qui veulent obliger l’opinion à n’écouter qu’un seul son de cloche et se fermer à toutes les critiques et aux opinions plurielles susceptibles de réveiller sur certaines faiblesses de cadres en activité. On développe, insidieux, l’unilatéralisme et on déçoit les populations.

Les ministres et conseillers qui soutiennent de tels actes ne veulent pas permettre que leur chef entende la vérité   et bloquent toutes les opportunités d’expression du pluralisme démocratique. Ce que dénoncent les ‘’4’’ dinosaures politiques n’est pas différent de l’allure qu’impriment certains ministres à leurs activités. Ils bloquent la manifestation de la vérité et veulent que le chef regarde dans la direction qu’ils lui imposent de voir. Or, le peuple n’est pas dupe et dénonce ces actes qui rendent impopulaire l’actuel locataire de la Marina animé d’une vision noble et d’ambitions pour son pays.

Priscilla ATINDEHOU