"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Boni Yayi veut charmer les Porto-Noviens

19 septembre 2007 – In la Presse du Jour- Le président de la République et ses ministres effectuent ce jour la rentrée gouvernementale après deux semaines de congé. Cette rentrée aura lieu à la salle de conférence de l’Organe présidentiel de médiation en face de l’Assemblée nationale à Porto-Novo. Que peut-on véritablement tirer de cette farce du gouvernement si ce n’est pas pour faire rêver les Porto-Noviens qui attendent la vraie réhabilitation de la capitale ?

La rentrée gouvernementale aura lieu ce jour à Porto-Novo dans la capitale du Bénin. Par cet acte, le président Boni Yayi remplit sa part de contrat avec les Porto-Noviens, car lors des campagnes pour les dernières élections présidentielles, il leur avait promis qu’il tiendra des conseils de ministres dans les annexes de la présidence qui seront installées dans la capitale. Aujourd’hui cette promesse devient une réalité. Ceci grâce au Médiateur qui a pu mobiliser la grande partie des fonds ayant servi à la réhabilitation du siège de l’Organe présidentiel de médiation qui sert aujourd’hui de cadre pour la rentrée gouvernementale. Malheureusement, le programme de réhabilitation de cette ville des Ainonvi piétine depuis. Les résolutions du fameux forum sur la réhabilitation, sont restées rangées dans les casiers après les élections législatives qui pointaient à l’horizon au moment de son organisation. Même, la Direction du programme qui devrait tout au moins être transformée en Agence, n’a subi aucune modification. Ironie du sort, les populations de certains quartiers de Porto-Novo sont sinistrées depuis dimanche dernier après la pluie torrentielle qui s’est abattue sur la capitale. Aucun membre du gouvernement n’a fait le déplacement jusque là pour constater les dégâts en dépit des efforts des media qui ont présenté ce désastre en plein cœur de la capitale où désormais certains sinistrés rejoignent leur domicile par pirogue non loin de la résidence d’un ministre du gouvernement. En somme la ville est à la limite impraticable. Mais cela ne fait pas le souci des gouvernants. En 18 mois de gestion de pouvoir étatique, les gouvernements du président Boni Yayi ne peuvent pas montrer un grand chantier ouvert à l’ère du changement. Peut-être que le conseil du ministre de ce jour qui aura lieu permettra au président de faire le tour de la ville et de rendre visite aux sinistrés, dans l’objectif de voir comment corriger le tir.

Tobie P. Ahlonsou