Du rêve coloré pour yayiste
Cotonou le Prd et la Rb ?
lundi 28 avril 2008
Arimi CHOUBADETchoco-tchoco et Houézèhouè seraient à couteaux
tirés au sujet du contrôle de la mairie de Cotonou. Rien que l’origine de cette
révélation donne un aperçu de la manœuvre. Les fins limiers de la Marina ont
finalement décidé d’exhiber les fruits de leurs fantasmes. Les chapelles
disséminées et autres lieux de cultes disséminés un peu partout dans le palais
auraient reçu l’ordre d’intercéder auprès du très haut en vue d’un clash
retentissant entre Rb et Prd au sujet de Cotonou. « Du rêve coloré »
dirait l’autre.
Une rumeur qui a le double avantage de brocarder
le front du 12 mars promis à une morte rapide et subite et de faire brouiller
dans l’esprit des Béninois les raisons de sa naissance. Reléguer cet événement
politique majeure en un vulgaire cordon sanitaire autour de Cotonou est bien
une bonne consolation. Heureusement que la limpidité du texte de la déclaration
lue conjointement par Amoussou, Idji, Léhady et Houngbédji demeure dans la pure
tradition du quartier latin de l’Afrique : concise, précise, parlante,
savante et pédagogique. Il s’agissait de sauver les acquis de la Conférence
nationale et de faire bloc contre les dérives autocratiques d’un gouvernement
Yayi. En deux ans d’unanimisme et de pensée unique, la mégalomanie n’a pas eu
d’adversaire. Le 12 mars est venu corriger cet état de fait. Nulle part, il n’y
a eu référence à la mairie de Cotonou.
Rassurés que leur changement a finit de corrompre
durablement les mœurs politiques béninoise des émergents parlent d’accord non
respecté. Alors que jusque-là il n’y a eu ni Zémidjans ni femmes ni forces de
la société civile, engagés dans des marches tous azimuts sur le domicile du
président Soglo au sujet de la configuration du prochain conseil municipal.
Comme ce fut le cas au lendemain de la présidentielle 2006. Suivez mon regard.
Même si plus tard les mêmes agitations ont disparu lorsque d’anciens candidats,
de ministres, de directeurs départementaux, de députés Ubf ont pris leurs
quartiers au sein du gouvernement et au palais de la Marina. Suivez mon regard.
Avec les derniers développements, le G13 aurait
souhaité avoir le Prd ou la Rb comme partenaire en matière de respect
d’engagement ou d’accord de législature. Il suffit aux adolescents politiques
du régime de se ressourcer dans les archives de la troisième législature. Ils
apprendront certainement que ces deux partis de la « vieille » classe
politique ont constitué l’ossature de la contradiction à Kérékou de 1999 à
2003. Un accord de législature qui a résisté à la présidentielle 2001 et aux municipales
2002 sans que des considérations de positionnement au conseil municipal de
Cotonou ne viennent ombrager la cohabitation.
Les rêveurs « caurisants » auraient pu
tirer leçon de la maturité des tchoco-tchoco par rapport à leurs ambitions sur
Cotonou. A aucun moment de la campagne, on a vu le très fringant Sg/Prd,
Badarou Moukaram, candidat dans le 3ème arrondissement faire des projections
sur l’hôtel de ville à Wologuèdè. A contrario du prétentieux Dg/Port candidat
recalé dans le même arrondissement alors qu’il se voyait déjà comme prochain
interlocuteur de Yayi Boni en ce qui concerne le transfert du marché Dantokpa.
Lequel d’entre les deux devraient être frustrés de la majorité absolue obtenue
par la Rb ?
Une seule question à Adrien Hougbédji sur sa
préférence : Dandjinou ou Soglo ?
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