Editorial de l'abbé
L’avantage de l’échec
En démocratie, les débats
évités refont souvent surface. Voici que l’actualité politique et sociale
béninoise en regorge… Mais avant d’aller plus loin, faudrait-il peut-être
prouver d’abord que la démocratie béninoise évite le débat. Pour ce faire,
qu’il suffise de rappeler que depuis
La politique de la peur du débat a échoué. Et il
faut tirer avantage de cet échec. Les subterfuges populistes, les envolées
verbales, les gymnastiques électorales et autres dramatisations médiatiques
concoctés pour éviter les débats ont échoué. Ils ont au moins l’avantage de
nous montrer que, dans ce scénario, les pouvoirs personnels, le clientélisme et
les regroupements ethniques prennent dangereusement le pas sur la force des
idées et l’épurement que leur impose le débat. A l’heure où en est le Bénin, il
ne s’agit plus seulement de dire ce qu’il faut faire autrement pour nous en
sortir. Qui nous diront comment nous pouvons débattre des solutions, de manière
fructueuse, sans verser ni dans des supputations oiseuses, ni dans des
concertations cosmétiques, ni dans des confrontations destructrices ? Qui nous
diront ? Ceux qu’on devrait appeler politiciens.
Abbé André S. Quenum
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