7 décembre 2007 -
Les preuves que le Chef de l’Etat ne
retrouve toujours pas ses marques
La gestion du pouvoir sous l’ère du changement évolue en dents de scie.
Le Chef de l’Etat, le Dr Boni Yayi est encore à la recherche d’une forme
adéquate de gouvernance. En témoigne la création tous azimuts de structures non
constitutionnelles rattachées à la Présidence de la République et qui en
fait ont presque les mêmes prérogatives que les institutions de la République
régulièrement créées par la
Constitution du 11 décembre 1990. La dernière en date a nom
Haut Commissariat de la gouvernance concertée. Pour quoi faire ?
Après
l’Organe présidentiel de médiation que dirige le Professeur Albert Tévoédjrè,
le Conseil présidentiel d’investissement présidé par le Chef de l’Etat
lui-même, l’Autorité transitoire de régulation des postes et des
télécommunications, la liste de ces structures que crée le Président de la République vient de s’allonger
avec l’adoption, en conseil des ministres du 4 décembre dernier, du projet de
décret portant création, organisation, attribution et fonctionnement du Haut
Commissariat à la
Gouvernance concertée (Hcgc). Cette structure que préside
désormais l’un des compagnons fidèles du candidat Boni Yayi aura, entre autres,
pour mission de fixer et cristalliser dans tous les rouages de la vie
nationale, les règles relatives à la Gouvernance concertée qui constitue depuis avril
2006, l’un des principes cardinaux de la gestion des affaires de la République,
d’approfondir au Bénin le sens de la gouvernance de la nation dans un
environnement de paix, de concorde et de contacts réguliers avec toutes les
forces vives dans le souci de perpétuer l’héritage légué par la Conférence Nationale
de février 1990, de renforcer dans la gestion des affaires publiques,
l’approche participative globale dans le traitement efficace des problèmes et
questions dont les ramifications et la complexité requièrent une démarche
concertée , d’organiser chaque année, un ou plusieurs forums et le cas échéant,
d’autres formes de concertations et d’échanges ouverts aux Forces Vives de la Nation , ainsi qu’à tous
les acteurs de la vie politique, économique, sociale et culturelle. Ces
rencontres seront, d’une part, des lieux de propositions de mesures à prendre
pour améliorer la bonne gouvernance chez nous et, d’autre part, des cadres
appropriés de recherche de convergences sur les actions à entreprendre et
d’engagements à agir dans le sens de l’intérêt national et du bien-être
collectif. La crainte aujourd’hui est que ces structures fortement soutenues
par les ressources du Palais de la
Marina et qui bénéficient d’ailleurs d’une autonomie de
gestion ne constituent des structures de trop aux côtés des institutions
républicaines comme le Conseil économique et social, la Cour Constitutionnelle,
la Haac, la Haute Cour de justice, la Cour suprême…Le risque est
bien grand et conforte d’ailleurs dans leur position ceux qui pensent que le
pays est géré sans cahier de charges, sans boussole.
Communiqué
Le
Conseil des Ministres s’est réuni en séance extraordinaire le mardi 04
décembre 2007, sous la présidence effective du Président de la République, Chef de
l’Etat, Chef du Gouvernement. Au cours de ses travaux, le Conseil des Ministres
a examiné et adopté un projet de décret portant création, organisation,
attribution et fonctionnement du Haut Commissariat à la Gouvernance Concertée
(Hcgc) dans notre pays. L’adoption dudit projet de décret initié par le
Président de la République en
concertation avec la
Représentation au Bénin du Programme des Nations Unies pour
le Développement (Pnud), vise des objectifs multiples à savoir :
fixer et cristalliser dans tous
les rouages de la vie nationale, les règles relatives à la Gouvernance concertée
qui constitue depuis avril 2006, l’un des principes cardinaux de la gestion des
affaires de la République ;
approfondir au Bénin le
sens de la gouvernance de la nation dans un environnement de paix, de concorde
et de contacts réguliers avec toutes les forces vives dans le souci de
perpétuer l’héritage légué par la Conférence Nationale
de février 1990 ;
renforcer dans la gestion des
affaires publiques, l’approche participative globale dans le traitement
efficace des problèmes et questions dont les ramifications et la complexité
requièrent une démarche concertée ;
organiser chaque année, un ou
plusieurs forums et le cas échéant, d’autres formes de concertations et
d’échanges ouverts aux Forces Vives de la Nation , ainsi qu’à tous les acteurs de la vie
politique, économique, sociale et culturelle. Ces rencontres seront d’une part
des lieux de propositions de mesures à prendre pour améliorer la bonne
gouvernance chez nous et, d’autre part, des cadres appropriés de recherche de
convergences sur les actions à entreprendre et d’engagements à agir dans le
sens de l’intérêt national et du bien-être collectif. Le Haut Commissariat à la Gouvernance Concertée
(Hcgc) en tant que cadre formalisé qui fonctionne et dont les actions se
cristallisent, se veut être :
le chaînon manquant qui vient
cimenter les relations devant exister entre les institutions constitutionnelles
et étatiques de notre pays ;
une articulation qui rapproche le
Gouvernement et les populations ;
un instrument qui permet de
trouver des solutions idoines aux grands problèmes et enjeux qui agitent le
pays et de s’entendre sur l’essentiel, concernant par exemple la question
foncière, les problèmes environnementaux, les questions d’éducation et de
l’administration du développement pour ne citer que ces cas ;
un outil qui, d’une part,
consolide les concertations parcellaires (états généraux, forums, dialogues
etc…) qui existent déjà et, d’autre part, renforce l’espace de liberté, de
critique, de démocratie qui existe si heureusement dans notre pays ;
un creuset qui recentre et
facilite le dialogue politique et social et crée des conditions et un climat
d’acceptation, de collaboration et d’écoute nécessaire à l’avènement d’un
Bénin émergent. Le Haut Commissariat à la Gouvernance Concertée
(Hcgc) apparaît comme la principale institution chargée de
l’opérationnalisation de la stratégie de la gouvernance concertée et de la
gouvernance apaisée dans notre pays. Le Haut Commissariat à la Gouvernance Concertée
(Hcgc) est une structure de la
Présidence de la République dotée d’une autonomie de gestion
et dont les organes sont :
un Comité de Pilotage à
composition mixte paritaire
un Haut Commissaire nommé par le
Président de la
République et
un Secrétaire Exécutif. Le
Gouvernement adresse solennellement les vifs remerciements de la Nation Béninoise
aux partenaires au développement, notamment le Programme des Nations Unies pour
le Développement (Pnud) pour son assistance à la réalisation de cette
initiative qui vise l’approfondissement de la démocratie et de la bonne
gouvernance au Bénin. Enfin, la nomination suivante a été prononcée à la Présidence de la République. Sur
proposition du Président de la
République :
Haut Commissaire à la Gouvernance Concertée :
Monsieur Moïse Mensah.
Cotonou, le 04 décembre 2007
Le
Secrétaire Général du Gouvernement,
Epiphane
Nobimè