Le Gsfivo dénonce la mafia autour des 5 milliards
Le
président du Groupement pour la sauvegarde des véhicules d’occasion
(Gsfivo), Issa Adédjouma, était hier face à la presse à son siège à
Cotonou. Il a crié au vol par rapport à la gestion des fonds de plus de
5 milliards que certains individus en collaboration avec les autorités
politico-administratives s’apprêtent à tirer de la caisse de l’Etat
dans les jours à venir. Ses déclarations sont relatives aux fonds du
bon de retour de 41000 f comme frais de justification de l’arrivée à la
frontière d’un véhicule d’occasion.
Il a fait savoir que cet argent doit être retourné aux importateurs
si les conditions exigées par les textes étaient remplies. Avec la
lourdeur administrative au Bénin, cette somme est accumulée à hauteur
de 5 milliards au moins à déverser aux ayant-droits, dixit M.
Adédjouma. Concernant cette, il a rappelé qu’un communiqué du ministère
des Finances et de l’économie demande de venir justifier lesdits bons
pour récupérer la caution. La goutte d’eau qui a bordé le vase,
selon les propos du conférencier, est que certains individus sans
statut dits transitaires ambulants, sont rentrés en négociation avec
les autorités pour détourner cet argent du circuit, alors que c’est la
propriété exclusive des importateurs des véhicules d’occasion qui
avaient payé en bonne et due forme le bon de retour. M. Adédjouma a
souligné que ces transitaires dits mandataires se disent syndicalistes,
alors qu’ils n’ont aucune base légale dans les activités portuaires en
général, et dans le secteur des véhicules d’occasion, en particulier.
Selon le président du Gsfivo, c’est une mafia qui existait et poussait
les autorités à des actes peu orthodoxes depuis le régime du président
Mathieu, alors qu’ils ne sont que des garçons de course dans le port de
Cotonou. « C’est une mafia qui ne dit pas son nom. Yayi va nous
entendre. C’est des esprits malins qui veulent s’accaparer des 5
milliards en collaboration avec certaines autorités », a déclaré, le
président du groupement pour la sauvegarde de la filière véhicules
d’occasion, avant d’ajouter que l’heure a sonné pour que ces individus
sans foi, ni loi, arrêtent l’escroquerie, le clientélisme, la fraude et
des comportements de mauvaise nature à divers niveaux qui rendent peu
compétitif le port de Cotonou, malgré les efforts des gouvernements.
Selon Issa Adédjouma, cette bande d’hommes qui avait toujours amené
l’administration à poser des actes immoraux, ressurgit pour prendre les
5 milliards destinés aux importateurs. « Il faut que cela cesse avec le
changement. Ainsi, les conseillers au transport et aux finances seront
dénoncés, s’ils collaboraient avec des escrocs », a-t-il affirmé. Pour
résoudre ce problème, le Gsfivo a proposé des solutions au gouvernement
et au chef de l’Etat. Cette structure exige le retour de ladite somme
aux ayant-droits conformément aux textes en vigueur, la mise hors
d’Etat de nuire de ces groupes de mafieux. Au pire des cas, M.
Adédjouma appelle le chef de l’Etat à retourner les 5 milliards dans la
caisse de l’Etat pour des œuvres de développement en vue de sa
budgétisation comme ce fut le cas des fonds de l’acompte forfaitaire.
Pour finir, il interpelle le pouvoir en place à prendre des mesures
concrètes et efficaces pour barrer la route aux escrocs qui détruisent
l’économie nationale à cause de leurs intérêts personnels et veiller au
gain pour sauvegarder la filière des véhicules d’occasion. Jules Yaovi MAOUSSI
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