Hérésie gouvernementale
Le clan Soglo ?
mardi
Arimi CHOUBADE
Rédigé le
Le « Yayisme » se trompe vraiment
d’époque et de pays. Le revoilà, ce Hountondji toujours très inspiré lorsqu’il
s’agit des Soglo. A l’image des Amos Elègbè et des Adrien Ahanhanzo trop
heureux de pouvoir rechausser les souliers du « gouverner autrement »
de 1996. À l’aide des vieilles recettes qui vont avec : le pouvoir
clanique des Soglo. Comme au bon vieux temps où le même Hountondji s’insurgeait
contre l’institution « Première dame ». On le voit encore scandalisé
à l’idée de consacrer la modique somme de 10 millions f Cfa pour des soins à
l’épouse (unique) du chef de l’Etat. Le même aujourd’hui au garde-à-vue devant
le cabinet officiel budgétivore de Chantal Yayi comme il l’a fait à Marguerite
Kérékou, 10 ans durant. C’est pourtant Rosine qui a payé le prix fort au nom de
la modernisation des mœurs politiques. Plus aucun chef d’Etat d’Afrique
francophone ne caserne désormais son épouse depuis le passage des Soglo à la
tête du Bénin. Une révolution qui s’ajoute à l’instauration les micro-finances
et à l’apparition des pavés.
Le clan Soglo existe. La présence du père, de la
mère et du fils aîné au podium lors de la déclaration commune des plus grands
partis politiques du
Les familles de métier, le Bénin en compte des
milliers. Les familles de commerçants, de forgerons, de médecins, de
footballeurs, de père en fils. En la matière, Nicéphore n’a rien inventé
puisqu’il fut ministre des Finances de son illustre oncle, Général alors
Président de la République. Kérékou du temps de son règne a été certainement
pour quelque chose dans la vocation de son fils Modeste devenu député à
l’Assemblée nationale à l’issue d’un scrutin législatif réglementaire. Léhady,
conseiller municipal, Galiou, député, ont également obtenu leur légitimité à
travers les urnes. Les électeurs étaient bien conscients que se sont des fils Soglo
sans que Hountondji ou un autre zélateur du changement ne viennent le leur
rappeler. 9% des suffrages exprimés à la présidentielle de 2006 pour Léhady
dans un contexte de concurrence avec 3 autres candidats (Yayi Boni, Galiou
Soglo, Richard Adjaho) sortis des entrailles de son parti, la Rb.
Il a eu d’autres familles célèbres en politique
au Bénin : les deux frères Houngbédji ont siégé dans le même gouvernement
Kérékou 1996-1998. Au delà des frontières béninoises, l’Argentine n’a éprouvé
aucun complexe à voir se succéder à la tête du pays les époux Chrichner. La
légende des Kennedy a marqué l’histoire politique des Etats-Unis des décennies
avant les Clinton et les Bush. Je veux bien voir le porte-parole du
gouvernement Yayi essayer un commentaire désobligeant (même en privé) sur le
règne sans partage de la famille Gnassingbé (très ami au docteur-président)
depuis 1963 sur le Togo sans se faire débarquer. Le palais de la marina est
pourtant truffé de parents et de beaux parents appelés à la mangeoire pendant
qu’il est encore temps. Au moment où on demande à un élu de rougir de la
confiance des électeurs du simple fait de son patronyme.
Il faudra bien plus qu’une hérésie
gouvernementale pour distraire l’électorat.
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1364 autres membres