Solution émergente
La mauvaise réponse à la bonne question…
mercredi 9 juillet 2008
Arimi CHOUBADE
Rédigé le 09
juillet 2008
Dandjinou parti, les Béninois sont à peu près au
même point qu’avant ce départ. Le ministre-pasteur, subordonné
au-président-plus-que-Dieu avait à se prononcer sur l’existence ou non de
blocages à l’exécution de la lettre de mission du Directeur général du port.
Une interrogation toujours entière qu’une décision de médecin casseur de
thermomètre ne suffit pas à éclaircir. L’accusation était pourtant précise et
sans ambiguïté : le gouvernement maintiendrait la laisse d’un mouton qu’il
prétend avoir déjà offert. Une rouerie émergente de plus.
Comment ne pas avoir une petite pensée pour ce
cadre rappelé en ultime recours autour d’une idée émergente très noble, la
compétitivité du port de Cotonou et répudié sans ménagement au bout de 7
mois ? Je vois d’ici le ricanement de ses collègues de Dakar à l’annonce
de la mésaventure de Dandjinou. Le texte le renvoyant est d’une effroyable
placidité : insubordination et manquements graves à l’autorité... Il ne
manquait que l’opprobre suprême, l’incompétence. A Dandjinou ? Tlf dirait
(encore lui) : « N’importe quoi … ». Le pathétique du tardif
tête à tête obtenu auprès du docteur-président après le limogeage ne diminue en
rien l’humiliation subie. Sur le même model que celle infligée au colonel de la
douane, Marcellin Zannou, lui aussi rappelé en consultation par le Pr après
avoir été brocardé sur la place publique à la suite d’une cabale concoctée
depuis
C’est pourtant de la charte du gouvernement qu’on
tire le devoir de compte rendu. Ce que fait le Dg/Port au bout de 7 mois de
gestion de façon admirable. Au lieu d’un rapport en catimini voué aux placards
du cabinet du ministre et du président de
Celui qui a pris cette décision de limogeage peut
se prévaloir de tout sauf du souci d’une amélioration des performances du port
de Cotonou. Sur ce point précis, on aurait souhaité entendre l’actuel
conseiller technique du chef de l’Etat, Soulé Badarou, le recordman absolu de
longévité à la direction du port de Cotonou. Une époque créditée d’une
véritable révolution au port de Cotonou qui s’est mis à tutoyer ses autres
concurrents de la sous-région. Si un ministre de Soglo avait décidé de la
congédier au bout de 7 mois, il ne serait certainement jamais devenu une
référence en activités portuaires. Son séjour prolongé à ce poste lui a valu
ses galons en Haïti, en Côte d’Ivoire et à la présidence de
Tchaffa-Yonlonfoun
(intérimaire)-Aguessi-Dandjinou-Atti Mama. Cinq Dg/Port en deux ans : de
la ventilation gouvernementale diraient les tchoco-tchoco. Aucun camouflage ne
peut absoudre le fait qu’un ressort s’est cassé avec le départ de Dandjinou.
Son successeur a besoin d’une latence nécessaire qui n’est rien d’autre que du
temps perdu. Et puis Cyriaque Atti Mama est tout le contraire du limogé. Le
prototype du cadre transparent, programmé pour plaire au chef, qui a slalomé
entre une demi douzaine de ministre des Transports en autant d’années. Aucun
risque d’ « insubordination et de manquements graves à l’autorité ».
Tant pis si c’est au détriment de la compétitivité du port. De toutes les
façons, celui qui n’est pas compétitif pour
Paroles d’émergents.
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