"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Intimidation et menaces sur la presse béninoise :

LE BENINOIS LIBERE  - - 15 février

Me Lionel Agbo, porte-colère de Boni Yayi  

Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de rage. Cette sagesse est la plus appropriée pour décrire la sortie médiatique de Me Lionel Agbo il y a quelques semaines à propos des articles de presse jugés diffamatoires par le gouvernement et son Changement. Pour Me Lionel Agbo, le gouvernement est prêt à sévir sur tout organe de presse qui se permettrait le luxe d’écrire des articles sans en avoir la moindre preuve de ce quelle avance. L’heure n’est plus aux grâces mais plutôt aux sanctions s’il y a lieu de les prendre, a-t-il ajouté. A y voir de près, ces menaces sont arrivées comme un chien dans un jeu de quilles car de tout ce qui est dit par cet homme, porte-parole de la présidence, seule transparaît la peur d’un régime à bout de souffle. Pour ne pas dire en déclin et même si c’est ce dernier, ç’en aura été pour ce changement qui n’a à peine que deux ans. Cela que suscite la pitié et fait aussi ressortir que d’énormes problèmes se posent à ce gouvernement. Si ce jour-là, on a vu un Lionel Agbo sortir de ses gongs, la presse a dû toucher un point sensible du gouvernement de Boni Yayi. Si point sensible est égal à dénonciation de certains abus ou évocation des problèmes sociaux, cela va de soi car le devoir des journalistes est de dénoncer ce qui ne va pas dans un pays et informer le peuple. C’est ce qui nous pousse à évoquer cette question de ce citoyen béninois : « qu’est-ce qui a amené Boni Yayi à envoyer son porte-parole sur la télévision mère ? ». Ils ont dû lui faire quelque chose, peut-on donner comme réponse. Si dénoncer les tares ou évoquer les problèmes auxquels est confronté une personne ou ne pas servir ses causes est synonyme de diffamation, autant persévérer dans cette tâche un dépit de toute condamnation. Là au moins, on est conscient avoir fait œuvre utile, avoir rendu service à la nation pour des vérités qu’on lui cacherait. Les critiques permettent de se corriger ou de s’améliorer. Ne pas les vouloir, c’est avoir peur qu’on n’étale ses carences à la face monde. Pour l’autre, c’est un incapable qui a toujours des remarques.



15/02/2008
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