Irrégularités dans le lotissement de la tranche ’’C’’ de Godomey:
Les
acquéreurs et propriétaires de parcelles sont révoltés
[19 septembre 2007]- Le Matinal-Les acquéreurs et propriétaires de
parcelles dans la tranche ’’C’’ de Godomey ont organisé hier mardi 18 septembre
2007 une marche de protestation sur le ministère de l’Urbanisme pour dénoncer
les nombreuses irrégularités au sujet du lotissement de leur zone et appeler
par la même occasion le chef de l’Etat au secours. ...
« Nous,
acquéreurs et propriétaires de parcelles dans la tranche ’’C’’ de Godomey
dénonçons l’implication de la
Brigade de gendarmerie de Godomey dans le comité ad’hoc créé
par l’arrêté N° 1091 du ministre de l’Urbanisme, implication qui ne nous
rassure guère eu égard aux expériences passées ; dénonçons l’article 3 de
cet arrêté ; refusons un lotissement militarisé de la tranche ’’C’’ de
Godomey ; refusons catégoriquement un lotissement corrompu ;
recommandons un lotissement à visage humain dans notre pays à l’heure du
changement». Ce sont là quelques revendications du collectif des acquéreurs et
propriétaires de parcelles dans la tranche ’’C’’ de Godomey contenues dans la
motion lue à l’issue de la marche de protestation qui est partie de Zongo en
passant par le carrefour des trois banques pour aboutir au ministère de
l’Urbanisme. « Nous voulons un lotissement à visage humain »,
« Non au lotissement forcé », « Non au coefficient de
38% », sont les messages qu’on pouvait lire sur les banderoles des
marcheurs qui ont refusé de lire leur motion au représentant du ministre de
l’Urbanisme empêché. Mais après des discussions, les acquéreurs et
propriétaires de parcelles par la voix de Lucienne Guédou ont accepté de lire
leur motion au directeur de cabinet du ministre de l’Urbanisme, René Adisso. En
réponse, René Adisso a promis en rendre compte fidèlement au ministre de
l’Urbanisme. Selon lui, cette marche doit être considérée comme une marche de
soutien aux différentes actions déjà menées par le ministre dans le cadre d’un
lotissement transparent de cette zone. A ce sujet, il annonce qu’un comité
ad’hoc mis sur pied se rend aujourd’hui sur le terrain pour voir la véracité
des faits dénoncés par les acquéreurs et propriétaires de parcelles. Bruno
Kangni du collectif qui ne doute pas de la bonne foi du représentant du
ministre de l’Urbanisme a, pour sa part, laissé entendre que la mairie
d’Abomey-Calavi vend en ce moment des parcelles dites de réserve alors que le
lotissement est arrêté depuis le 20 août 2006. « Nous vous faisons
confiance mais nous sommes éveillés et vigilants », a-t-il dit. Aux
dernières nouvelles, le ministre de l’Urbanisme François Noudégbessi a
rencontré quelques membres du collectif et il a été convenu que demain les
ministres de l’Urbanisme et de la Décentralisation se rendent sur les lieux pour
voir de visu ce que dénoncent les populations.
Edgar
Gnimavo