"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

kAURIS Fourberie

Rassembleur diviseur

jeudi 10 avril 2008

Arimi CHOUBADE

Rédigé le 10 avril 2008

 

La rose sur la boutonnière et le glaive en bandoulière. Le docteur-président n’est que bonne volonté, chantre de la paix, de l’unité nationale, du respect de la loi et de la Constitution. Sauveur suprême de la démocratie et du processus électoral. Son adresse à la nation dans le cadre de l’ouverture de la campagne électorale en vue des municipales 2008 respire une sainteté de circonstance irréprochable. Stéréotype du père de la nation et du garant de l’unité nationale scrupuleusement respecté dans le choix des mots, de l’intonation et des déclinaisons.

De l’apaisement ? Tout le monde sait d’où est parti la flamme mèche qui a failli embraser tout le processus électoral. une affaire de vol de matériels électoraux incidemment enclenchée par un courtisan en mission pour le régime au sein de la Commission électorale départementale du Littoral où est candidat un certain Nicéphore Soglo considéré comme l’un des figures emblématique de la déclaration du 12 mars. Le grand chef sonne le rassemblement de tous les fils du pays au moment où les juges sous sa tutelle tiennent mordicus à expédier des membres de la Cena et de ses démembrements du département du Littoral en prison. A la débâcle au procès du 07 avril, le pouvoir répond par une réplique en appel.

Bien qu’étant si imbu de consensus, le docteur-président n’a pas hésité à envoyer sa cavalerie à l’assaut de la citadelle tenue par Pascal Todjinou et le carré de soutiens qui lui reste à la Cena. En d’autres époque, ces derniers auraient déjà été passés par les armes si l’on se réfère à l’énormité de l’accusation : parjure. Le parti de Yayi Boni, la Fcbe, a déjà renvoyé à la figure de tous les Béninois leur fameux processus électoral qui ne mériterait rien d’autre que le boycott et la reprise de toutes les opérations. Le retour subit à de meilleures prédispositions dépend entièrement de l’échec de la cabale judiciaire intentée contre les « opposants » politiques. Ce pouvoir là ne connaît que les rapports de forces. Si la Fcbe n’avait pas perdu ses otages au tribunal le 07 avril, elle n’accepterait jamais laisser les municipales se tenir le 20 avril.

Le dialogue politique n’est que fourberie et duperie depuis l’avènement du changement. De nombreux états-majors de partis continuent de ruminer le coup du profil du premier gouvernement confié à la rue au lendemain de la présidentielle 2006. Ces processions de Zémidjans et de femmes du marché qui se relayaient au domicile du docteur-président élu avec la liste des indésirables au gouvernement du changement. Des critères en total déphasage avec les accords de gouvernement paraphés çà et là. A la tête du dupe d’en face.

De la même façon qu’au lendemain de la déclaration du 12 mars, on a pu admirer la duplicité du personnage. Une riposte débridée de la part de quelques membres du gouvernement concurremment avec une médiation suspecte du médiateur de la présidence de la République, Albert Tévoédjré. Les deux démarches étaient si mal engagées qu’elles ont été abandonnées toutes deux. Sauf que les insultes et les grossièretés sont restées gravées en lettre d’or dans les mémoires. Cela pèse dans les négociations. Ce n’est pas à Houngbédji, à Idji Kolawolé, à Amoussou ou à Léhady qu’on apprendrait comment donner des coups en dessus de la ceinture.

A fourbe, fourbe et demi

 



10/04/2008
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