Gbadamassi met Parakou en effervescence
In Matinal
14 avril 2008
Les forces politiques regroupées au sein du G13 ont
démarré officiellement leur campagne électorale à Parakou. Après plus de 72
heures de morosité, la ville de Parakou a connu le dimanche 13 avril 2008, une
effervescence digne d’une campagne électorale avec le chef de fil du G13 à
Parakou, Rachidi Gbadamassi.
Le
chef de fil des listes du G13 à Parakou, Rachidi Gbadamassi a officiellement
lancé le dimanche 13 avril 2008 sa campagne électorale. Pour une première
sortie, c’en était une. Une véritable démonstration de force qui a mis en
ébullition la partie sud Est de la ville de Parakou. Le constat était là.
Crevant l’œil et forçant l’admiration. La mobilisation a été particulièrement
forte et témoigne de l’aura mystérieuse dans laquelle baigne à Parakou celui
qui a été décrié ces derniers moments par certaines autorités. La mobilisation
était si forte qu’il a fallu mettre 65mn (de 14h25 à 15h30) pour prendre le
bain de foule sur une distance de 5 kilomètres du quartier Oké-Dama à celui de
Yoboubéri. Mais il serait fanatique de croire que tout ce beau monde est acquis
à la cause de Gbadamassi et de ses alliés. Assurément, il doit y avoir des
curieux. Cependant, la majorité de la foule, à travers des propos tels
que : « Iri binè yéyi » (nous sommes satisfaits) et les autres comportements
tels que la longue attente de Gbadamassi sous le soleil de plomb ne faisaient
plus douter de leur conviction ou de leur amour pour le premier maire de
Parakou de l’ère de la décentralisation. Après les moments de prières à la
mosquée centrale de Parakou Rachidi Gbadamassi accompagné du deuxième
vice-président de l’Assemblée nationale, Antoine Dayori, s’est dirigé à la
salle d’alphabétisation de la ville où il n’y avait plus d’espace pour les
fourmis. Ici, le soleil finissait sa course dans le ciel et les choses
devraient aller très vite pour permettre aux militants et sympathisants des
forces politiques qui composent le G13 de se reposer. Alors, la présidente du
comité d’organisation, Marguerite Kombéto, est allée à l’essentiel de son
discours. Les positionnements ont créé des frustrations au sein des militants,
surtout de ceux originaires de l’Atacora et de la Donga. Mais, pour
Mme Kombéto, ce n’était pas une raison pour perdre de vue l’essentiel.
Car, justifiait-elle, l’enjeu des municipales à Parakou est de taille et donc
il ne fallait pas se démobiliser. Les jeunes populaires et les jeunes étudiants
ainsi que les organisations féminines ont pris la parole pour dire en résumé
que le G13 doit rafler le maximum de sièges au scrutin du 20 avril prochain. En
tout cas, c’était aussi une occasion pour les uns et les autres de se dire la
vérité en face. Cela s’accommode bien avec leur devise « le courage
d’agir ». Gbadamassi, à son tour, pour haranguer la foule, pose deux
questions à son auditoire : « Qu’est-ce qui a changé à
Parakou ? » et à la foule de répondre en chœur, « rien n’a
changé à Parakou » ; « Qui va changer
Parakou ? » ; « G13 », répond à nouveau le public.
Puis, il justifie sa candidature. « Je suis candidat parce que j’ai appris
que si je le suis, nos concurrents vont vous donner 3 milliards pendant la
campagne. Si c’est ça, je vous donne l’occasion de prendre d’eux les 3
milliards » Gbadamassi a demandé à ses partisans de ne, ni céder aux
provocations, ni répondre aux attaques. Il poursuit que pour la réalisation des
grands projets de développement, la ville de Parakou a besoin d’un maire qui
n’est pas aux ordres de l’exécutif, mais qui lui donne de l’insomnie pour lui
permettre d’investir. Pour finir, il a pris des engagements que s’il était à
nouveau élu maire de Parakou, il formera une équipe municipale qui tiendra
compte du caractère cosmopolite de la ville de Parakou. Car, pour lui, toutes
les communautés contribuent au développement de cette ville. Dès lors, la
consigne de vote est sans ambages. Il faut voter G13 situé en première
position, indique t-il sur le spécimen du bulletin unique.
Jean-Claude
Kouagou