"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

L’alerte de Wilfried Houngbédji

Livre: «Liberté et devoir de vérité»

07-05-2008


«[…] Etre journaliste, être l’œil et l’oreille de la société, est fonction si noble qu’on ne devrait pas se permettre de jouer avec les consciences; surtout pas dans un pays sous-développé et majoritairement analphabète comme le nôtre, où la presse peut formater très facilement l’opinion […]»
Ainsi s’exprime Wilfried Léandre Houngbédji à travers le prologue de son ouvrage «Liberté et devoir de vérité». Un essai autobiographique de 284 pages imprimé sur les presses de Anace Presse au Bénin. L’œuvre est fragmentée en quatorze chapitres sous-titrés du premier au dernier. A la première page de couverture, son portrait sculptant l’avenir dans un fond blanc encadré d’un bleu de l’espérance.
Wilfried Léandre Houngbédji retrace dans le livre son parcours dès son entrée dans la presse à ce jour. A mot sans voile, il décrit l’état de la presse béninoise dans son ensemble avec un témoignage sur la situation qu’il vit dans l’organe de service public où il exerce depuis quelques années comme fonctionnaire de l’Etat. Journaliste membre de la rédaction, il affirme être affecté au service de communication qui pour lui est un garage à cause de ses écrits qui donnent de la migraine au pouvoir en place. Pour lui, la presse n’est pas libre au Bénin et ceux qui osent ou tentent d’oser sont stigmatisés. Mais comme tout le monde n’a pas le devoir de se taire, il a choisi de prendre radicalement la parole, d’être la voix des sans voix, le porte parole des brimés, des opprimés.
Toutes choses que le journaliste émérite et aîné Jérôme Carlos a souligné hier lors de la présentation de l’ouvrage au Codiam à Cotonou. Pour le doyen, c’est un essai à succès. Un coup de maître malgré le jeune âge de l’auteur. Toutefois, il lui reproche d’être tout de même un peu trop excessif voire prétentieux. Le préfacier également, Me Joseph Djogbénou n’a pas manqué de complimenter Wilfried Léandre Houngbédji pour son audace. Il écrit dans sa préface:
«Le journaliste, ai-je souvent pensé, est, en ces occurrences, le révélateur de la putréfaction. Dans sa mission, il affronte, non seulement la nauséabonde odeur, mais, et c’est le plus redoutable, son producteur, ou, plus précisément, la chaîne des producteurs de la «salitude». Et le faire avec adresse, délicatesse, rigueur et professionnalisme, n’inspire pas que respect et encouragement, cela conduit aussi à l’exclusion et à l’asphyxie.»

Fortuné Sossa



07/05/2008
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