Le secret est dehors
3 juillet 2008
Yayi Boni ne doit-il pas éviter le piège de la compromission ? Le débat sur le gouvernement d'ouverture prend une allure qui risque de conduire le gouvernement du docteur Yayi Boni dans un piège sans fin. L'entrée au gouvernement des politiciens ne doit pas devenir une obsession.
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Yayi Boni ne doit-il pas éviter le piège de la compromission ? Le débat sur le gouvernement d'ouverture prend une allure qui risque de conduire le gouvernement du docteur Yayi Boni dans un piège sans fin. L'entrée au gouvernement des politiciens ne doit pas devenir une obsession. Autant le Bénin a besoin d'apaisement, autant il a besoin de décoller économiquement pour redonner espoir à sa jeunesse. Pour réussir son quinquennat axé sur la lutte contre la corruption, l'assainissement des finances publiques et la réforme de l'administration publique, Yayi Boni a plus besoin de concentration, de coudées franches, de cadres , émérites quelle que soit leur collaboration politique. Il a besoin surtout d'aller vite car le chantier de reconstruction du Bénin du renouveau est vaste. Il se fait qu'actuellement des obstacles artificiels se posent sur le chemin du progrès avec des prétextes à la fois justifiés mais surtout fallacieux. On parle ainsi de crise politique qui risque de compromettre 2011 pour Yayi Boni. Et chaque jour, on brandit cela pour obtenir un gouvernement de large union nationale basé sur les accords de mars 2006 avec l'alliance Wloguèdè. On tente de conduire le chef de l'Etat vers la compromission sans que personne ne s'en rende compte. Le moment est donc venu pour tous ceux qui sont soucieux de la réussite du quinquennat du chef de l'Etat d'ouvrir les yeux pour lui dire que les Béninois ont plus besoin de lui maintenant que jamais, et que le second mandat n'est pas une fin en soi. Le peuple est mature et saura dissocier la vraie graine de l'ivraie.
Une porte de sortie pour Yayi Boni
Allons droit au but ! Pas d'hypocrisie ! Le régime de Yayi Boni est en pleine crise politique. On n'a pas besoin d'être un politologue pour s'en rendre compte. Pour éviter l'impasse, les têtes pensantes du gouvernement préconisent pour le chef de l'Etat, comme solution de sortie de crise, un gouvernement de large union nationale. Il a adhéré à l'idée et s'y est investi personnellement. Il était question que la classe politique soit associée à la formation de la prochaine équipe gouvernementale. Les démarches pour obtenir à un résultat à la hauteur des attentes ont été vaines. La classe politique rejette l'offre pour des raisons qui lui sont propres. Que doit faire le chef de l'Etat à présent ? Là encore, soyons clairs et honnêtes ! Après avoir accompli son devoir, le chef de l'Etat doit aller droit au but. Le but ici, c'est le mandat que le peuple lui a confié en mars 2006. Un mandat de cinq ans. Deux ans sont déjà passés depuis. Qu'il obtienne un gouvernement d'union nationale ou pas, c'est lui et lui seul qui a l'obligation de rendre compte et l'obligation de résultat en avril 2011. Sans avoir le pressentiment de vouloir me mettre à la place des conseillers spéciaux, qui ne sont en réalité que ce que nous sommes, je propose au chef de l'Etat de foncer. Cher ami, forme ton gouvernement, advienne que pourra. Tu n'avais pas eu besoin de toutes ces conciliabules pour avoir le pouvoir en 2006. C'est Dieu qui donne le pouvoir. Le second mandat n'est pas une fin en soi. Au Madep, François Abiola t'attend pour t'aider à conduire le Bénin vers l'émergence. A Force clé, Eric Houndété n'espère que ton appel.
A
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