Match Angola/Bénin:
Les Ecureuils humiliés à Luanda
Le Matinal - 2 juin 2008
Les Ecureuils du Bénin ont été écrasés (3-0) hier dimanche 1er juin 2008 à Luanda par leurs homologues de l’Angola lors de la première journée des éliminatoires de la Can et du Mondial 2010. Un résultat qui permet aux férus du football de découvrir le vrai visage de l’équipe béninoise.
Les internationaux béninois se souviendront toujours de ce déplacement en Angola. Ils n’ont pas été en mesure d’arrêter la machine du technicien angolais Luis Oliveira Gonçalves dans un match très tendu joué au stade de « Coqueiros » du fait de la réfection du stade de la « « Citadella » de Luanda. C’est donc dans cette enceinte de 12.000 places que les Ecureuils ont été étrillés (3-0) alors qu’ils avaient la possibilité de ramener un match nul. Les poulains de Wabi Gomez ont coulé en deuxième partie après avoir titillé leurs homologues angolais en première partie. D’ailleurs Stéphane Sessègnon est passé à côté de l’ouverture de la marque à la 39è minute de jeu. Le milieu de terrain manceau a réussi un contrôle orienté dans la surface de réparation et a pu frapper au but. Mais son tir dévissé a été mis en corner par le défenseur de Leeds United, Rui Marques. Cette action est symptomatique de la physionomie de la partie en première mi-temps avec des Angolais qui ont tardé à trouver leur marque. Les Palancas Negras d’Angola ont enchaîné plusieurs occasions de but mais n’ont pas pu trouver le chemin des buts. Flavio Amado, Love et même Maurito ont plusieurs fois essayé sans pouvoir donner l’avance à leur équipe. L’entraîneur Luis Oliveira Gonçalves aura fait de son mieux en replaçant ses éléments qui ne se retrouvaient pas. Ainsi, Zé Kalanga et Gilberto ont joué vers l’avant pour permettre essayer d’inscrire le but qui pourra les libérer. Ils essayeront de corriger les erreurs relevées par l’entraîneur. Et la mi-temps leur a fait du bien.
L’Angola passe à la vitesse supérieure
La deuxième partie a été plus engagée que la première. Luis Oliveira Gonçalves a demandé à ses deux ailiers de jouer en profondeur et d’essayer des centres. Zé Kalanga et Gilberto vont mettre la pression pour tester la résistance des Béninois. Ces derniers ne parviennent pas à hausser leur niveau de jeu et laissent passer beaucoup de ballons. L’attaquant d’Al Ahly, Flavio Amado, qui jusque-là n’a pas livré un grand match, commence par se mettre en évidence. Sur un centre de Gilberto à la 57è minute, il se trouve aux cinq mètres mais sa tête décroisée ne trouve pas le cadre des buts gardés par Yoan Djidonou. Le ballon est passé à un mètre du poteau. Sa déception sera néanmoins de courte durée puisqu’il va inscrire le premier but angolais à la 61è minute de jeu. Sur un corner tiré par Gilberto, son compère à Al Ahly, il plae sa tête pour battre Djidonou (1-0) dans une défense béninoise trop laxiste. Flavio Amado vient ainsi de donner le ton dans une partie jusque-là fermée. Les Béninois vont maintenant appuyer sur l’accélérateur après ce but pour tenter d’égaliser. Razack Omotoyossi et Stéphane Sessègnon n’ont rien réussi. L’attaquant d’Helsingborg avait même la balle d’égalisation mais sa frappe est passée loin des buts de Lama. La défense angolaise cafouille un peu et les Ecureuils obtiennent des occasions franches de but. Oscar Olou était à deux doigts de faire taire les 12.000 spectateurs du stade de « Coqueiros » de Luanda. Mais sa frappe trop enlevée n’inquiète pas Lama qui, quelques secondes auparavant, avait eu des sueurs froides lors d’un cafouillage dans sa surface de réparation. Le technicien angolais a la meilleure vision du match et lance son joker, Mendonça. Le joueur d’Estrela de Amadora au Portugal réussit son entrée en jeu et donne du tonus à l’attaque. Les Ecureuils sont à l’abordage et sur un contre assassin le jeune prometteur du Petro Atlético de Luanda, Job inscrit le deuxième but angolais à la 80è minute. Son plat du pied imparable (2-0) ne laisse aucune chance à Djidonou.
L’espoir perdu…
Les Ecureuils, qui tenaient jusqu’à la 80è minute de jeu, vont perdre totalement espoir avec la démonstration des Palancas Negras. En effet, les Angolais vont inscrire un troisième but synonyme d’humiliation pour les Béninois. C’est le nouvel entrant Mendonça qui a scellé le sort des Ecureuils. Il a tenté à la 85è minute de jeu une merveille de frappe de 35 mètres qui n’a laissé aucune chance au gardien béninois (3-0). Sur l’action, il a d’abord enrhumé un défenseur avant de crucifier Yoan Djidonou qui a retrouvé depuis peu une place de numéro 1 en équipe nationale. Le score est lourd pour les Béninois qui auront essayé en première partie mais les Angolais étaient trop forts et méritaient de remporter le match. Le pays organisateur de la Can qui vise une qualification au prochain mondial,a donc réussi son entrée dans la campagne et attend une deuxième sortie le week-end prochain. Le Bénin doit tenter de revenir dans la course le dimanche 8 juin prochain en battant l’Ouganda à Cotonou.
L’équipe a été sacrifiée
A la fin du match contre les Palancas Negras d’Angola, les joueurs béninois ont dénoncé à l’unanimité la cacophonie ambiante dans la gestion du football au Bénin. Ahouéya a même parlé de fatigue et il faut le croire. L’équipe béninoise a rallié Luanda tardivement et ne pouvait pas faire mieux. Le groupe de Wabi Gomez a en effet rejoint l’Angola samedi alors que le match se joue le dimanche. Les joueurs n’ont pas pu s’acclimater normalement et payent ainsi les errements répétés des dirigeants du football au Bénin. C’est triste. Ils ont été tout simplement sacrifiés. D’abord, il y a la guéguerre entre le ministère des Sports et la Fédération béninoise de football (Fbf) qui a pourri l’environnement déjà marqué par l’humiliation subie face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire à la Can 2008. Ensuite, la mauvaise organisation constatée dans le déplacement sur Luanda. Certains diront que c’est le propre des Béninois mais ce serait suicidaire de continuer par cultiver l’amateurisme. Et la mission qui a été envoyée à Luanda ? Rien à dire. Ceux qui sont partis n’ont rien apporté à l’équipe pour l’empêcher de prendre le carton en Angola. Et dire que l’Etat a sorti de l’argent pour cette mission. Il faut arrêter le gaspillage. Et si le football ne peut rien apporter à la nation c’est mieux de donner la chance à d’autres disciplines.
Epiphane Axel Bognanho
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