"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

LE BENINOIS LIBERE  - - 26 février

Se sentant lésés par la majorité plurielle à laquelle ils appartiennent, 13 députés élus sur d’autres listes que celle des Fcbe, ont décidé de se faire entendre. Même s’ils se réclament toujours de la mouvance présidentielle, ils condamnent un certain nombre d’agissements qui selon eux, ne sont pas de nature à consolider les acquis démocratiques. C’est ainsi que pour les prochaines élections municipales et communales au lieu d’aller en rangs dispersés et se faire broyer par les autres forces en présence, les partis desquels sont issus ces députés ont pris la décision de coordonner leurs forces sur le terrain et d’aller aux élections de façon unie. ‘’Alliance G13’’ sera donc désormais la dénomination du groupe formé par les partis politiques : Ar ; Cbe ; Fe ; Pdps ; Upr ; Undp et Upr. L’union fait la force dit-on. A la lecture de ce groupe choc que forment ces 7 partis au sein d’un même creuset, le moins que l’on puisse dire est qu’il est parti pour faire très mal pour les prochaines joutes électorales. Et pour cause, seul chacun de ces partis de l’Alliance G13 constitue déjà une puissance redoutable dans son fief électoral. Et maintenant qu’ils sont encore réunis ensemble pour une même vision, ils sont partis pour être la première force politique du pays. Dans les Collines et plus précisément à Glazoué, le Parti Démocrate pour le Progrès Social (Pdps) de l’honorable Edmond Agoua a incontestablement les armes nécessaires pour rafler le plus grand nombre de conseillers. Le nombre impressionnant de militants et de sympathisants qui ont fait le déplacement pour venir supporter les leaders du G13 lors de leur première sortie médiatique à Glazoué le samedi dernier est une preuve palpable de la popularité dont jouit le premier responsable du Pdps. Un peu plus dans le Nord du pays, l’Union Pour la Relève (Upr) des honorables Issa Salifou et Rachidi Gbadamassi a déjà à plusieurs reprises fait ses preuves en s’imposant, malgré la contre campagne à eux faite par le régime en place, comme un des partis politiques les plus enracinés dans le septentrion. La célébrité de l’ancien patron de l’hôtel de ville de Parakou, Rachidi Gbadamassi n’est plus à démontrer. Même le déplacement du chef de l’Etat sur le terrain n’a pu lui faire ombrage. Quant à Issa Salifou, sa générosité légendaire et sa disponibilité à être à l’écoute des populations lui permettent de jouir d’une très grande popularité. Entre sa base et lui, c’est collé serré et cimenté. C’est la fidélité mutuelle pour l’éternité. Toujours dans la même zone géographique, on note la présence de Force Espoir (Fe) du 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale Antoine Dayori. Dans son Matéri natal, l’homme est imperturbable. L’acharnement juridique dont il a tout récemment été l’objet est venu considérablement augmenté sa côte de popularité et fait de lui, l’un des leaders incontestés et incontestables du nord. Un peu plus bas, en venant vers le sud et plus précisément à Bohicon, l’Undp est plus que jamais présente par le truchement de son député Joachim Dahissiho qui commence par prendre le pas sur la Renaissance du Bénin (Rb) qui jusqu’à un passé récent y régnait en maître. Beaucoup plus au sud et notamment à Allada, Zè, Ouidah et ses environs, c’est l’Alliance des Forces du Progrès qui dicte sa loi. L’ancien ministre des Sports et député au Parlement, Valentin Aditi Houdé continue de jouir parfaitement de la confiance de ses militants qui depuis l’ère du Renouveau démocratique, ne lui ont jamais marchandé leur soutien. Toujours dans cette même zone, la Coalition pour un Bénin Emergent (Cbe) de l’honorable Venance Gningla vient renforcer l’Afp pour renforcer le bloc et le rendre plus hermétique. Dans le Mono, le tout puissant Cyriaque Domingo alias ‘’Zinguidi’’ est indéboulonnable car il est adulé par les populations de la localité. Grâce à lui, cette partie du département est pourvue d’eau potable et d’électricité. Ce qui fait que celles-ci (les populations) lui accordent un soutien indéfectible. Toutes ces individualités combinées ensemble, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le G13 est parti pour s’imposer comme la première force politique du pays.Surtout qu’il est secret. C’est pourquoi, le chef de l’Etat ne doit pas se dire déjà sur un terrain conquis et le président Mathurin Nago doit plutôt s’entourer d’autres garanties au lieu de s’enfoncer dans des déclarations fracassantes.