Peuvent-ils encore accorder leur crédit à Yayi?
Le capital crédit
vendredi 2 mai 2008
Arimi CHOUBADE
In le Nokoué
Le capital crédit…
Il parait que
Pour se donner contenance, l'adolescence politique très en vogue actuellement chez les émergents à décider d'embrayer sur la flatterie. Selon leur carte électorale, Yayi Boni n'a besoin de personne pour réaliser le k.o. au premier tour en 2011. Tout le Bénin serait en vert (couleur des caurisants). De Malanville à Cotonou. Les poches de rébellion seraient si résiduelles que la machine à propagande choisit de passer outre. A les en croire, aucun homme politique béninois ne mérite d'être courtisé par le régime de l'émergence. Trop gros !
Ils n'ont certainement pas vu les abstentions record des zones de listes uniques imposées sous la menace du sevrage d'infrastructures sociocommunautaires. Or les présidentielles au Bénin ont le mérite ou la faiblesse de susciter une inflation de candidatures. Personne ne peut donc imaginer une absence de choix (candidature unique) en 2011. Ce qui réduit toute réédition de l'expression unique constatée dans plus de la moitié des communes du septentrion. Les absents des municipales deviennent alors des éléments à insérer désormais dans le dénouement du puzzle.
Et ce n'est pas évident que les manipulations gouvernementales réussiraient en 2011 à imposer aux Béninois un viol massif du secret de vote à travers un scrutin sans isoloir, du matériel électoral transporté par des militaires dont la partialité et le parti pris au profit du pouvoir s'affinent de jour en jour. La carte électorale volontairement laudatrice vis-à-vis du régime ne saurait faire abstraction du vote sanction très affirmée dans les grands centres urbains.
A y regarder de près, l'autosatisfaction de la propagande inspirée par l'adolescence politique (par opposition à la vieille classe politique) n'est pas pour déplaire au locataire de
Tous les Béninois auraient d'ailleurs constaté le recours constant aux 75% obtenus à la présidentielle 2006 à travers la rhétorique des gens du pouvoir. Une sorte de course à la légitimation de tous les abus. La propagande omet sciemment de mentionner l'effet second tour qui a permis au candidat Yayi Boni d'améliorer ses 35% du premier tour dans les conditions de disparition de près d'un million de cartes d'électeur dixit Mathieu Kérékou alors président de
Pas de négoce sans capital. Le changement a brûlé tout le sien en moins de deux ans.
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