Pour bilan, et si on parlait GSM ;
Le
dénouement ?
mercredi
2 janvier 2008
Arimi CHOUBADE
Rédigé
le 02 janvier 2008
C’était
attendu que l’imposture allait exploiter à fond la psychose de fin d’année pour
faire passer des couleuvres. Avec le docteur-président à la manette à travers
deux sorties, l’une devant l’Assemblée nationale, et l’autre à l’occasion du
réveillon du nouvel an. On retient particulièrement le commentaire présidentiel
sur la crise des Gsm : dénouement heureux, peuple patient et solidaire du
gouvernement. Bien que les téléphones portables provoquent toujours de sérieux
emmerdements à leurs utilisateurs.
A
écouter le speech des vœux présidentiels aux Béninois, on a l’impression qu’une
catastrophe naturelle s’est abattue sur le Bénin en cette journée du 12 juillet
2007, prenant pour cible les installations des réseaux Areeba et Moov.
Plongeant du coup, tout le pays dans une nuit noire de la communication durant
deux longs mois. Un ennoblissement à peu de frais d’un fait de prince aux
conséquences cataclysmiques pour l’économie nationale et pour les budgets de
nombreux foyers.
Un
jour peut-être, toute la vérité apparaîtra sur les entourloupes sur la base
desquelles le fameux dénouement est intervenu. Peut-être comprendra-t-on alors
ce qui a inspiré le grand chef a ordonné depuis son voyage sud africain que les
câbles d’un des réseaux suspendus soient remis en service illico. Sans que les
milliards réclamés soient versés au trésor public. Obligeant la grandiloquence
en vogue à l’autorité provisoire de régulation des télécommunications à adopter
le profil bas. Plus de proclamations enflammées sur l’assainissement du
secteur.
Du
dénouement parlons-en. Le docteur-président, éminent banquier de sa sous
région, se distingue tristement par l’absence totale de comptabilité de cette
malencontreuse aventure. Ses zélateurs nous promettaient au début que grâce à
l’opération, le Bénin pourrait passer de l’exonération des frais de scolarité
dans le primaire et la maternelle à la gratuité, construire des hôpitaux,
ouvrir des routes, soigner des enfants gratuitement...En fait d’assainissement
des Gsm, c’est plutôt une épuration anti-nationaux qui s’est mise en route.
Peu à
peu, tous les Béninois qui interviennent dans le secteur ont été viré sans
autres formes de procès. Seul l’opérateur Bbcom, exclusivement de droit
béninois, a succombé à la pression en s’acquittant des redevances révisées à la
hausse. Les autres bénéficient toujours d’une surprenante bienveillance du
pouvoir après que les actionnaires locaux qui y détiennent des parts aient été
éliminés à la suite d’un interventionnisme gouvernemental mené au mépris de
toute réglementation en vigueur et parfois en opposition manifeste à des
décisions de justice. En sus, les consommateurs doivent subir le casse-tête
d’une prolifération d’opérateurs avec l’apparition d’un cinquième pour un
marché de plus en plus anémié par la crise économique.
Pendant
que se proclamait l’angélisme à l’hémicycle de nombreux compatriotes ont pris
d’assaut les rues. Une nuée de mendiants occasionnels dont le seul objectif
était de se procurer la pitance de fête. Une émergence des marginaux qui
traduit l’approximation des choix de gouvernance du gouvernement du changement.
Parce
qu’on y a cru en désespoir de cause, au changement.
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