Rendre dynamique la vie politique
La
démocratie béninoise a la réputation d’être une machine à fabriquer des partis
politiques. Ils poussent comme des champignons et le compteur au ministère de
l’intérieur affiche une quarantaine de partis officiellement reconnus. Mais sur
le terrain, une multitude de politiciens aux commandes de mouvements officieux
s’illustrent dans des shows médiatiques ou de meetings dans nos villes et
campagnes. Le phénomène du déferlement des propagandistes est beaucoup plus
visible à l’approche des échéances électorales. Revenons à la vaste pitrerie et
à la fuite de responsabilité des partis régulièrement enregistrés.
C’est
un principe constitutionnel que les partis politiques ont pour rôle l’animation
de la vie politique. Mais, la démocratie béninoise semble s’accommoder à la
démission de politicailles qui brillent par leur absence dans les débats sur
les grands dossiers de la nation. Si certains se manifestent maladroitement et
de manière sporadique, d’autres se muent dans un silence qui s’éternise. En
panne d’arguments et d’initiatives, des politiciens fantômes ont fini par se
rendre compte qu’on ne défie pas l’évidence. L’entreprise de la politique a
bien été pour certains aventuriers un calvaire puisqu’ils peinent à rallier les
masses à leur cause encore mal conçue.
Dans
un pays où les prébendiers ne tarissent pas d’imagination pour s’offrir la
ration de la facilité, le recours au parti pour se mettre en vedette est une
pratique courante. Les questions idéologiques qui justifient la naissance de
formation politique sont bafouées. La fascination aveugle pour d’hypothétique
gloire et la politique du ventre ont galvaudé la notion de parti.
Il
n’est pas rare que des aventuriers consomment amèrement les désillusions après
la répétition des échecs et les salves de tribulations déversées par
l’improvisation. Devant le spectacle de la masse des partis, seuls ceux qui
sont représentés à l’Assemblée nationale animent la vie politique. Seulement,
le constat général est que hors du palais des gouvernements, les ardeurs
semblent s’émousser. Et pourtant, des exemples de démocratie vivante ne
manquent pas. Des cas abondent. La classe politique sénégalaise est tout en
mouvement avec des partis comme le Parti socialiste (Ps) de Ousmane Tamor
Dieng, le Parti démocratique sénégalais (Pds) du président Wade, l’Union pour
le renouveau démocratique (Urd) de Djibo Kâ ou encore le Parti africain pour la
démocratie (Pads) de Landing Savané. Le multipartisme instauré au Sénégal depuis
1974 et pleinement entré dans les mœurs en
L’expérience
démocratique développée au Bénin depuis
A découvrir aussi
- Entre Yayi Boni émergent et un Bénin dégringolant
- Suspension des décisions de justice relatives aux démolitions:
- engrenage émergent
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1364 autres membres