"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Rentrée 2007-2008 à Porto-Novo :

Encore plusieurs difficultés à surmonter

5 octobre 2007 -In La Presse du jour- Les écoliers et enseignants ont regagné leurs classes depuis 08 heures hier dans la plupart des établissements scolaires de Porto-Novo. Les inscriptions ont continué dans la matinée. Cependant, certains parents d’élèves sont confrontés à certaines difficultés d’ordre administratif. Si certains parents d’élèves se sont heurtés au refus catégorique des chefs d’établissements d’inscrire leurs progénitures, d’autres ont été favorablement accueillis. Déjà l’éternel problème de manque de salles de classes se pose avec acuité. Plusieurs écoliers sont sans abri.

Les rues de la ville de Porto-Novo étaient prises d’assaut par les élèves et les écoliers hier matin. Non pas pour un sit in ou une marche de protestation. Loin s’en faut. De nouveau, l’école a repris vie et chacun a pris la route des classes. Les inscriptions de nouveaux écoliers ont rythmé la vie de la plupart des établissements scolaires sillonnés tant au primaire qu’au secondaire. Dans toutes les écoles parcourues dans la ville de Porto-Novo, la vie a effectivement repris. Les enseignants ont répondu présent chacun à son poste de travail. La matinée a été consacrée au nettoyage des classes. Après cette traditionnelle corvée, les emplois du temps ont été communiqués aux écoliers. Les maîtres ont reçu le matériel didactique pour dispenser les premiers cours. Le mot d’ordre des syndicats des trois ordres de l’enseignement a reçu un écho favorable auprès de la base. A l’Epp Ouinlinda, le travail a démarré sur les chapeaux de roue. « Nous avons déjà fait le conseil des maîtres et chacun connaissait sa classe. Aujourd’hui, nous avons procédé à la distribution du matériel didactique à chacun des enseignants afin que le travail puisse commencer conformément au souhait du Chef de l’Etat » a confié M. Dossou Théodule, Directeur de l’école. C’est le même son de cloche qui a été servi à l’Epp Adjina. Pour M. Jonas Mehounou, Directeur de cet établissement scolaire d’enseignement primaire du secteur public, les impressions sont bonnes en ce début de la rentrée des classes. « Nous avons effectué la rentrée par rapport à l’engagement que nos syndicats ont pris vis-à-vis de la Nation, faisant ainsi foi à la parole du chef de l’Etat qui a promis de régler nos problèmes », a-t-il déclaré.

La gestion des inscriptions : un casse-tête

La gestion des inscriptions est perçue différemment par les chefs d’établissement au niveau des écoles maternelle et primaire. Les parents, n’ayant pas compris ou n’étant pas habitué au système de pré-rentrée avec les incertitudes qui ont plané sur la rentrée 2007-2008, n’ont pas cru devoir inscrire leurs enfants à temps. Ils se sont pointés hier matin comme à l’accoutumée pour remplir leur devoir parental. Mais eux tous n’ont pas été favorablement accueillis. Certes beaucoup de chefs d’établissement ont encore donné une chance aux petits enfants de s’inscrire pour l’acquisition de la connaissance. C’est le cas de plusieurs établissements dont l’Epp Adjina C. « Nous avons inscrit jusqu’à 47 enfants ce matin. Ce qui porte notre effectif au Cours d’initiation (CI) à 60 élèves. Je pense que c’est le maximum qu’on ne doit pas dépasser si tant est qu’on veut un résultat à la fin de l’année », a indiqué le Directeur de cet établissement. A l’Epp Ouinlinda, du CI au CM2, il a été enregistré dans la matinée d’hier 15 élèves. A l’école primaire publique de Ouinmè château d’eau, un des quartiers sinistrés de Porto-Novo après les pluies du mois dernier, aucun élève n’a été enregistré. « Les parents ont fait l’effort d’envoyer leurs enfants à l’école à la pré-rentrée. Nous n’avons pas eu d’inscrit. On a arrêté déjà les inscriptions. Mais nous avons reçu quelques parents qui n’avaient pas compris le système et ont le leur a expliqué. Nous avons déjà plus de 60 élèves par classe. Ce n’est pas possible d’avoir de la place ici s’il faut suivre les textes » a expliqué la directrice de l’école Mme Araba Elisabeth née Koukoui. Les parents d’élèves rencontrés dans cette école étaient pressés d’aller trouver une place à leurs enfants dans d’autres établissements. « Laissez-moi aller vite chercher une place à mon enfant ailleurs ou bien c’est votre écrit qui changera la situation » nous a lancé un parent qui nous a peine écouté. L’école a commencé. Mais des problèmes évidents restent à régler. Après les difficultés liées aux inscriptions, l’heure sera sans doute à la course aux subventions de l’Etat. Jusque-là, aucun Chef des établissements sillonnés à Porto-Novo n’a reçu le moindre rond des 3 milliards promis par le Chef de l’Etat.

Affissou Anonrin, Guy Constant Ehoumi, Denis Magnidet, Tobie Ahlonsou, Charles Sèmèvo



07/10/2007
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