Situation politique nationale:
Yayi Boni veut négocier avec le G4
In le Matinal - 9 avril
2008
Le président de la République, le Dr Yayi Boni cherche
à calmer la tension politique nationale. Dans cette perspective, il invite tous
les responsables des partis politiques qui composent le G 4 pour une séance de
travail à la Marina, ce jour mercredi 8 avril à 10 heures précises.
Le
chef de l’Etat, le président Yayi Boni est enfin décidé à changer de stratégie.
Après leur boycott de la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire
de l’année 2008 à l’Assemblée nationale, la libération des militants de la
Renaissance du Bénin et ceux du Parti du renouveau démocratique, la majorité
qui a changé de camp au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo et la détermination
de plusieurs députés, toutes tendances confondues, de modifier la configuration
du bureau de l’Assemblée nationale de la présente législature et le quorum des
2/3 qui semble largement déjà atteint, le président de la République qui dit-on
aurait finalement accepté le conseil de certains de plus pragmatiques de ses
proches, veut désormais ramener la balle à terre. Ainsi, malgré les différentes
prises de positions dans son entourage, la réaction virulente des chantres du
changement à la suite de l’intervention du président maire Nicéphore Dieudonné
Soglo sur la radio Rfi, les affirmations selon laquelle il faut un certain âge
pour intervenir dans la vie politique du pays et les autres tentatives visant à
montrer que tout se passe bien dans le pays, le président Yayi Boni veut désormais
tenter de collaborer avec la « vieille classe politique ». Une
invitation en bonne et due forme vient d’être adressée aux partis membres du G
4 pour la cause. C’est une délégation conduite par le ministre de la défense
nationale, Issifou Kogui N’Douro, qui a fait le tour de certains domiciles pour
négocier en tête-à-tête le rendez-vous individuellement avec les éléments du G4
hier mardi 8 avril entre 10 heures et 18 heures. La délégation qui est allée
chez les Soglo est composée du ministre Pascal Koupkaki et Sacca Lafia.
Aussitôt après leur visite, les autres se sont téléphonés pour connaître ce qui
a été dit à chacun d’eux. Vers 20 heures, une réunion secrète a été initiée
pour statuer sur la question et prendre des décisions. Selon une source souvent
crédible, c’est chez le président du Parti social démocrate (Psd) Bruno
Amoussou que les dinosaures de la classe politique Nationale se seraient
retrancher pour étudier la conduite à tenir.
Un
refus catégorique de négocier
Selon
les mêmes sources, les responsables de ces formations politiques partis ont eu
hier du mal à s’entendre sur la conduite à tenir. Tout en prenant en compte les
engagements qu’elles ont pris avant la déclaration sur la situation nationale
du 12 mars dernier au stade de l’Amitié de Kouhounou, certains membres du
groupe avaient montré la nécessité de répondre d’abord à l’appel et quitte à
vont se retrouver ensuite pour prendre la décision qui s’impose. Pour les
autres, le président Yayi Boni ne tient pas ses engagements et il est inutile
de reprendre des discussions avec lui. Surtout que le pourrissement de la
situation est telle que des militants de ces partis politiques sont désormais
interpellés sans un minimum de retenu. Le groupe hostile à une concertation
avec le président Yayi Boni par ces temps qui courent, justifie aussi son
option par le fait que les populations ne pourront jamais comprendre les
motivations pour un nouvel accord avec le pouvoir du Changement juste au moment
de l’ouverture de la campagne pour les élections locales ce jour. Ce groupe
d’hommes politiques affirme que c’est parce que le président Yayi Boni s’est
retrouvé le dos au mur qu’il se décide enfin à négocier. Les contestataires
profitent pour rappeler la levée de bouclier générale contre eux après la sortie
médiatique du président Soglo sur Rfi et les injures qui en ont découlées sans
que lui-même Yayi Boni ne fasse rien pour discipliner les siens qui ont manqué
de mesure dans la manière de les traiter. Au cours de la concertation,
plusieurs personnalités se seraient revenues sur l’interview que l’ancien
président Mathieu Kérékou a accordée aux télévisions après son cheik up en
France. Et le comble dit-on serait la réaction des personnes gardées en prison
et leurs familles qui digèrent très mal le traitement fait aux leurs.
Jusqu’au-delà de 23 heures, les parties prenantes étaient incapables d’accorder
leur violon pour adopter une position commune. A quelques minutes de zéro
heure, une autre source annonce qu’un accord a pu être obtenu. Le G 4 veut boycotter
la rencontre et continue dans sa logique.
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