Trajectoire de l'émergeance :
In Babilon
Maintenant, au Bénin, il ne se passe pas de jour où dans les
médias on ne doive entendre le même refrain laudateur du régime et de son chef,
décliné sur tous les tons : « X soutient Yayi Boni » ; « X' rejoint la mouvance
» ; « X'' s’associe à la lutte anticorruption » etc. Au fur et à mesure que le
temps passe, ces aboiements dithyrambiques fusent à une cadence d’enfer. Cette
orchestration médiatisée du culte de la personnalité relève certainement d'une
idiosyncrasie culturelle. L'approche des élections n'y est sans doute pas
étrangère. Peut-être aussi que l’expression « cela va sans dire » n’est-elle
pas dans le vocabulaire des promoteurs du Changement, façon Yayi. C’est-à-dire
le fait que seul parle pour nous ce que nous faisons effectivement. Si à
l’intangibilité de ce que nous faisons doit se substituer de façon autoérotique
le ronron lénifiant sur la « bonté » de ce que nous faisons ; si ce que nous
faisons est par soi incapable de parler pour nous, et que cette parole doit
être confiée au zèle douteux de tiers, alors il est à craindre que nous ne
brassions que du vent.
Question : Le changement serait-il dans sa phase active de
masturbation ? Si oui, souhaitons que ce ne soit qu’une phase et qu’elle
passera bientôt à un stade plus hétéronome. En tout état de cause,
l'autoérotisme n’a rien de fécond. En politique, il correspond à l’autocratie.
Et puis c’est bien connu, la masturbation ça rend fou ! Un conseil d'ami au
zélateurs de tout poil : mieux vaut arrêter de se branler et travailler en
silence !
Amida Bashô
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